Les gens du parc
Marc
Assise avec toi mon enfant
Au milieu des arbres,
Regardant le ciel couchant,
Nous parlons astronomie.
Repliés sur l’avancement de l’infini :
L’univers et ses théories.
Arrive sur une motocyclette
Un homme grand et maigre,
Tellement fatigué,
Qu’il a du mal à avancer.
Je le connais, il ne parle jamais.
Il nous regarde un moment
Puis, s’approche lentement.
Tu es inquiet par son apparence.
Il est tellement blanc qu’il paraît transparent.
Ta main me touche légèrement.
Je ressens ton inquiétude.
Je te dis tout bas :
"Ne t’inquiète pas".
Il sort de sa sacoche une petite chienne blanche,
La pose sur la table.
Calmement nous le saluons.
Il nous écoute parler, rire.
Nous oublions sa présence.
Il te regarde et te dis : « connais-tu l’ordre des planètes ?
Mon vieux théâtre me joue souvent la même pièce. ».
Nos regards étonnés.
Puis il te cite à chaque mot une planète.
Il se lève, remet son chien dans la sacoche.
Le bruit du moteur,
Les aboiements des chiens,
Il est parti.
Tu me regardes et tu me souris.
Et tout le long de la route tu me répètes
Cette phrase mnémotechnique
Que tu n’oublieras jamais.
Tu me prends la main.
Tu me dis, je comprends à présent,
Ce sont les gens du parc.
Oui mon enfant, ce sont dans ces brèves rencontres
Où nous pouvons apprendre, comprendre tant de choses,
Parfois une seule phrase suffit.
Et peu importe l’avancement de l’infini.
« Là où l’infini de l’espace recoupe l’infini du temps, on trouve un endroit précis à un moment donné ; j’y suis souvent. »
De Grégoire Lacroix
Juliette
Extrait du livre éclectique
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