Lassitude
Lassitude
Elle se sent si lasse.
Tous ces gens
Qui la blessent
Tous ces gens
Qui l’oppressent
Il y a tellement de chemins
Trop de duplicité
Cette incertitude
Est constante
Elle ne ressent
Pas de colère
Elle a perdu ses larmes
Il n’y a plus de répliques
Elle se sent si lasse
Tous ces gens
Qui la blessent
Tous ces gens qui l’oppressent
Elle continue sa bataille
Tellement futile
On ne se bat pas contre le vent
On n’obtient rien
On s’égare
Quand la tempête se lève,
Tout est déjà terminé
On compte les arbres déracinés
Elle sait, cela n’a plus d’importance
Mais elle se bat encore, encore
A genoux ou à terre
Elle se relève
Son visage,
Ses traits tirés,
Ses nuits sans sommeil,
La fumée de ses cigarettes,
Ses cendres dans le cendrier,
Elle continue sa route
Elle se sent si lasse
Tous ces gens
Qui la blessent
Tous ces gens
Qui l’oppressent
Elle s’isole
Dans ce silence
Elle prend de la terre,
Elle sent sa chaleur
Et sculpte
Les heures passent
Comme une semaine
Elle oublie
Sa lassitude,
Ses blessures
Elle se libère,
Dans sa statue de grès,
Elle enferme sa peine
Il y a tant de femmes
Sur son étagère.
Juliette
Extrait du livre éclectique
« Je méprise cette sorte de sagesse à laquelle on ne parvient que par refroidissement ou lassitude. »
De André Gide
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