Juliette Tarsia Photographe Auteur Sculpteur

Le chant de la nuit

Mon agnelle,

Ne pleure pas.

Je comprends ta déception

Mais tu ne peux

Accepter si tu ne te laisses pas aller

Ne fais pas l’effort si tu ne le désires pas

Mais comprends qu’elle ne changera pas

Sa méchanceté découle de son ignorance,

Sa raison est toujours plus forte

Laisse-la avec sa vérité

Je suis là,

Serre ma main.

Écoute le chant de la nuit

Elle ne peut l’entendre,

Aucune musique n’émane d’elle

Elle n’écoute que sa voix,

Se moque des gens ordinaires

Jamais elle n’entendra ce chant

Elle ne voit pas la nuit,

Elle compte les étoiles

Nous connaissons l’obscurité,

Douce et calme,

Sans pouvoir la mesurer

Juste la contempler

Je sens ta tristesse

Accompagne-moi

Le long de notre fleuve

Le vent nous portera davantage

Son esprit est fermé,

Tu ne peux rien y changer

Alors promenons-nous ensemble

Je sais,

Tu ne me vois pas

Mais il n’y a pas d’incertitudes

J’entends l’écho de mon chant en toi

Son monde est fait de barrières,

Ne t’approche plus

Tes mains sur ses barbelés.

Les blessures sont si profondes,

Mon sang a assez coulé

Pour moi

Pour toi

Et dans ma solitude, j’ai marché

Et dans ta solitude, je me suis abandonnée

Et dans leur solitude, je me suis retrouvée.

Juliette

Extrait du livre éclectique

« Qui comprend l’humanité recherche la solitude. »

De Hazrat Ali