Un orage dans le printemps
Alors, tu penses comprendre
Ce qui n’est jamais arrivé
Une illusion dans un champ de blé
Une rencontre ou un rendez vous ?
La vie s’est moquée de nous
Alors, tu penses comprendre
Ce qui n’est jamais arrivé
Tes rêves t’ont trompé
Saurais tu faire la différence ?
Un orage dans le printemps
Ou un simple pas dans l’océan
Cette peur encrée en toi
Un navire avec des voiles ivres
Tes amarres sont elles bien attachées ?
Car tu l’ignores encore
Mais la tempête viendra
Parfois, tu es si incontrôlable
Il n’y pas de gouvernail
Pour des personnes comme toi
Cette liberté fait partie de toi
Si je pouvais te parler
Je te dirais, avec ma provocation
Que la souffrance rapproche
Les enfants blessés
Ils savent se trouver
Leurs regards sont si différents
Des autres gens
Parfois, la vie offre un lien si profond
Qui s’attache naturellement l’un à l’autre
Il peut durer le temps d’une vie
Ou juste un moment,
Si il est mal interprété
Si difficile à symboliser
Il en devient si inquiétant
Que nous préférons partir
Dans des directions opposées
Jusqu’à ne plus le voir
Jusqu’à ne plus y penser
Alors, dis moi,
Avons nous renoncé
Par crainte de nous blesser
Pour ce mot trop souvent employé
Mais si difficile à expliquer
L'amitié.
Ou alors, c' est moi, qui ai idéalisée, inventée
Une nouvelle histoire dans mon carnet ?
Juliette
« Il y a parfois entre deux personnes un lien si profond qu’il continue de vivre même quand l’un des deux ne sait plus le voir. »
Christian Bobin
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