Juliette Tarsia Photographe Auteur Sculpteur

Les gens du parc

Novembre

L’herbe jaunie d’une année passée

Les feuilles de platanes par milliers étalées

Toutes ces couleurs dorées

Contrastent avec le ciel gris acier

Le Mistral  semble souffler son mépris

Les chiens du parc s’approchent

Comme pour saluer une vieille amie

Assis sur les bancs, écharpes et bonnets

Ont remplacé les robes  et pantalons d’été

Le vieil homme marche au loin

Son chien à ses côtés

Un groupe plus loin parle société

Et c’est toujours très animé

Des éclats de rires

Une chaleur installée

Les enfants s’en sont allés

Et le soir arrive

Nous restons jusqu’au couchant

Tant de discussions

Simples pas compliquées

Parfois criante de vérité

Malgré nos longues journées

De travail ou de solitude

Nous partageons ce moment

Nous oublions le temps, le froid

Et voici la nuit arrivée,

Les lampadaires se sont allumés

Toutes les couleurs se sont ravivées

Le parc est magnifique ce soir

Les gens du parc sont si particuliers

Je n’ai jamais rencontré une si belle communauté

Tant de tolérance dans une société qui perd pied

Me donne tant d’espoir et me donne envie de partager

Et d’imaginer que le monde pourrait vivre en paix

Et que je ne suis pas la seule à le penser

La liberté de parler sans préjuger

Leurs regards suffit à vous réconforter`

Il y a une si belle intensité

Et quand le moment arrive

Tous ses chiens libres

Qui nous réunissent chaque soir

Attendent tranquillement

De nous ramener dans nos foyers

Je me lève et pars sans me retourner

Avec ce sentiment d’avoir passé

Une excellente soirée.

Merci.

Juliette