Etrangère
Étrangère
Elle est une étrangère à sa terre
Elle regarde les bâtisses, les toitures
Le champ, la grandeur des palmiers
Les chiffres sur le papier
Elle les laisse s’envoler
Elle sent le vent, le chagrin
Elle se rappelle de vous
Courant, riant autour du vieux platane
Son Père,
Assis en bout de table, ses beaux cheveux gris
Sa peau mate, ses histoires,
Ses récits sur sa terre d’Italie
Les regards de son frère
L’insouciance de sa mère
Elle a vu les années s accélérer
Sa famille mourant à chaque décennie passée
Pour un jour réaliser qu’elle
Est devenue une étrangère à sa terre
Sans racines, sans ailes
Debout au milieu de ce qu’il a construit
D’un geste simple elle le détruit
Sans regret,
Tu lui as appris tant de choses
Sur la richesse
Mais tu ne lui as pas appris à aimer
Elle est une étrangère
à sa terre
à sa famille
à ses amis
Aujourd’hui, elle doit apprendre le mot réalité
Il n’y a plus de prolongement
Il n’y a plus de piliers
Un simple pas de côté
Elle laisse s’écrouler toutes les pierres
Il y a eu trop de victimes
Ses blessures t’appartiennes
Elle va se lever pour sentir chaque instant
Il est plus facile de vivre que d’aimer
Elle a sa peine, elle porte la tienne dans ses veines
Ce fardeau est devenu si lourd au fil des années
Elle le dépose à la frontière du passé
Le prix est payé
Cette étrangère, veut aimer votre terre,
Un nouveau départ
Il parait qu’il n’est jamais trop tard
Apprendre à aimer tout simplement
L’intégrer à vos murs, à vos rues
à votre famille, à vos amis
Serrer ses enfants dans ses bras
Prendre la main de celui qui l’accompagne
Et enfin vivre tout simplement
Dans l’acceptation d’avoir perdu délibérément
Pour gagner sa liberté de vous aimer éperdument.
Juliette
« Selon l’Évangile, les Pharisiens auraient "innocemment" demandé à Jésus s'ils devaient obligatoirement payer l'impôt à l'empereur. Jésus leur demanda de lui montrer un denier. Celui-ci ayant été fait graver par César, le Christ déclara : il faut rendre à César ce qui est à César" et à Dieu ce qui est à Dieu." Étonnés de cette réponse, les Pharisiens ne cherchèrent plus à le flatter et s'en allèrent comme ils étaient venus.
Depuis, l'expression s'est raccourcie à " il faut rendre à César ce qui est à César" et signifie qu'il faut attribuer la responsabilité d'un acte à celui dont on sait qu'il l'a commis. »
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