Elle court
Elle court
Dans la ville
Sur les sentiers
Dans sa maison
Elle court
Je la regarde
Mais elle ne me voit pas
Elle court
Elle tombe comme une enfant
Mais se relève comme une adulte
Écorchée elle continue sa route
Je la regarde depuis si longtemps
Cette femme au regard d’enfant
Qui est tellement tombée
Que tout est abîmé
Elle disait ne pas savoir marcher
Ne pas vouloir contempler
Le jour est venu
Où elle s’est laissée tomber
Cœur, corps meurtris
Épuisée
Je l’ai vue
Allongée au milieu
Des arbres
Le vent soufflait si fort
Avec un papier
Un crayon
Capturer en quelques
Mots toute sa vie
Elle m’a regardée
Regard intemporel
Arrête de me suivre
Trop d’années que tu m’observes
Et que je cours
Pars laisse-moi
Prends ce papier
Et disparais
Le vent est assez fort
Et moi, son souvenir passé
J’ai lu le même mot
Écrit en saison
Écrit en colère
Écrit en amour
Écrit en amitié
Le mot
Liberté
Et pour la première Fois
je l’ai ressentie
J’ai regardé le ciel
Le vent m’a pris
Et elle a souri.
Juliette
extrait du livre les résilients.
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